samedi 13 décembre 2008

Les finances de la Corse en dérapage (in)contrôlé (in Les Echos 13 décembre 2008)

Sur les 2 milliards d’euros de PEI censés contribuer au rattrapage du retard d’équipement de la Corse, seuls 1,5 ont été engagés sans aucune opération identifiée. En réalité, il semble que le PEI sert de réserve pour finaliser des programmes engagés ce qui était prohibé. D’où la pratique du saupoudrage sans perspective de grands projets. La Chambre des compte a d’ailleurs le plus grand mal à trouver les informations transparentes sur la réalisation du PEI mais a pu pointer que l’un des grands chantiers absolument stratégique pour le développement de l’île n’a même pas vu le début d’un prolégomène de réalisation, à savoir le plan routier, dont certaines opérations sont très en retard ou même pas démarrées. A titre d’exemple, qui a vu les travaux de la déviation de Propriano ou de la nouvelle 2x2 voies Bastia-Furiani ? Entamer le deuxième volet du PEI serait proprement suicidaire en l’absence d’un redressement des retards et d’une baisse de l’endettement. Et dire que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg car le pire est structurel, avec une dérive profonde et systématique de presque tous les postes alors même que les recettes ne sont pas au rendez-vous et ne peuvent pas l’être compte tenu de taxes spécifiques en retrait par rapport au Continent et d’une assiette défavorable. Faudra-t-il en arriver à demander le rapatriement complet de la TIPP ?

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