samedi 2 janvier 2010

Le site "lesplumesdupaon" relooké 1/1/2010

Nouveauté pour l'année 2010, le site lesplumesdupaon est revu entièrement, plus beau, plus fluide, une gestion dynamique des menus mais surtout beaucoup de documents, d'articles supplémentaires.
Et la possibilité de participer au site.

lundi 10 août 2009

La charrue avant les boeufs (6 août 2009)

Ou de la consultation de la consulte.
L'autisme constutionnaliste a de beaux jours devant lui. On va se faire plaisir pendant les pluies d'automne sur le base d'un texte en douze points issu de la cogitatio consultae, premiers travaux rendus publics (à ma connaissance) de l'assemblée nationale provisoire "élue" en novembre 2008 et qui se veut donc, par là-même, assemblée constituante. La réflexion sur le développement économique de la Corse est à son niveau le plus conceptuel et opérationnel possible (au point mort, donc) mais il nous reste à faire 1789 et la suite (220è anniversaire, ça se fête !). Cela étant on y trouve de bonnes choses (préservation du patrimoine national), de très très bonnes (préservation du patrimoine individuel : plus d'ISF, donc ? hé ! hé !), des voeux pieux (le droit opposable au travail, c'est quoi ? c'est déjà dans le prémabule de la constution de 1946* avec le succès que ne manquera pas de souligner le 3 millionième chômeur). Quant à l'essence du peuple corse, cela laisse loin derrière le droit à la diversité (qui pourtant avait fait l'objet d'un projet de réforme du prémabule de 1958, réforme remise sous le boisseau) ; les Corses seraient-ils plus jacobins que les Français ? Saliceti, pas mort !
Et le developpement de l'activité, garant de celui de l'emploi, on n'en saura pas plus bien que de mémoire de constutionnaliste, le droit au travail n'a jamais garanti l'accès à l'emploi. Allons, chères têtes pensantes, penchez-vous donc sur les atouts économiques corses (penser l'île comme une plateforme de redistribution/transformation et non comme un ghetto à touristes et à restaurants à pizza).
Enfin, que veut dire 'moyens d'assurer la pérennité du patrimoine immatériel du peuple corse (sa langue, sa culture, son histoire)' ? Cela signifie-t-il une histoire officielle, constitutionnalisée ? Les plumes du paon ont du mourron à se faire.

* référencé dans le préambule de la constitution de 1958.

lundi 27 juillet 2009

Une miss Corse auprès de Brice Hortefeux

Marie-Hélène Debart, originaire de Corse du Sud, énarque, dans l'entourage de Nicolas Sarkozy dont elle a été chargée de mission à la mairie de Neuilly avait déjà été associée au dossier corse dans le cadre de la préparation du référendum. Spécialiste des questions économiques et de fiscalité, elle devra embrasser toute la réalité complexe de l'île. Je ne doute pas que ses propres attaches ont su développer un intérêt tout azymuth pour l'île et son histoire : espérons qu'elle ne s'en laissera pas compter. Il lui faudra se documenter sérieusement pour sortir des poncifs. On ne construit sur les mythes mais pas sur les mensonges.

Pressions sur les jurés

Quatre hommes condamnées pour avoir exercé des pressions sur les jurés, un titre plus banal qu'il n'y paraît : cette forme de violence existe au quotidien mais elle rarement réprimée parce qu'incidieuse et manquant de... témoins. Mais c'est bien la marque d'un comportement violent, celui qui méprise la justice, piste un juré, téléphone "amicalement" à un autre. En tout, cette fois pas de chance pour Pierre-Noël Giacomoni (3 ans ferme) , Christophe Vincenti (2 ans ferme), Claude Chossat (18 mois ferme) et Gérard Haouzi (2 ans avec sursis) pour des "pressions intolérables sur certains jurés", selon le mot du président de la cour d'assise ayant à juger du procès relatif à l'assassinat de Nicolas Montigny, perpétré à Bastia en mars 2001.

Gravures rupestres au coeur du Rustinu

L'association Pieve di Rustinu vient de mettre à jour un 7è site préhistorique dans la vallée de Riscamone comprenant des gravures rupestres datant de 2500 à 3000 av. J-C. Il s'agirait d'un site magico-religieux. Reste tout un travail de documentation et de repérage toponymique, après quoi l'association se propose d'établir une cartographie. Une suggestion : faire un recoupement avec d'autres sites semblables, je pense, en particulier, au mont Bego et à la vallée des merveilles près de Tende (Alpes maritimes).

Mythe, quand tu nous tiens (Corse Matin 2 juillet)

Ah le saucisson d'âne, voilà encore un mythe qui a la vie dure. Corse matin met en garde les touristes et les Corses du cru en ces périodes de vacances contre l'attrape-nigeau qu'est le saucisson d'âne. Cela étant si nous avons respecté l'âne mort en laissant les Sardes s'en occuper (les vieux anes ou ceux en surnombre étaient revendus en Sardaigne, ils sont revenus après guerre sous la forme que l'on sait), mais l'âne vivant connaissait le bâton plus souvent qu'à son tour. Alors, pas de saucisson d'âne mais l'âne était un outil de travail et de survie, ce n'était pas l'âne Cadichon : il ne nous faut pas remplacer un mythe par un autre.
Mais le saucisson d'âne n'est pas la seule ânerie : que dire de la viande de Chine (hier) ou d'Argentine qui, reconditionné à la façon corse, est vendue comme produit du terroir. De l'avis de spécialistes de la charcuterie, le prizuttu est avec certain jambon danois l'un des meilleurs au monde. Cela vaut bien un label, non ? lequel label nous éviterait de nous faire prendre des vessies (c'est le cas de le dire) pour des lanternes.

Raccordement au Galsi (Corse Matin 30 juin 2009)

Manifestation importante devant l'assemblée de Corse le 29 juin en faveur du raccordement au Galsi. Je reprends la plume après quelques semaines de vacances. Tous de réclamer le raccordement dont on attend, au minimum, la diminution de la fragilité de notre dépendance énergétique et éventuellement des effets bénéfiques sur la croissance, l'emploi et la facture des ménages. Contrairement à ce qui est souvent répété, il ne s'agit nullement de diminuer la dépendance énergétique (celle-ci est et demeurera, la géologie corse étant ce qu'elle est) mais plutôt de la défragiliser (aujourd'hui l'approvisionnement en énergie gazière et pétrolière est assuré par bateau à raison de 300 millions de m3 par an).
Cela étant, la question qui n'est jamais posée est la suivante : quel intérêt pour le consortium italo-algérien d'associer la France pour un barreau de raccordement à moins de mettre sur la table une participation financière significative : 10 %, 20 % ? d'une facture se montant à 3 milliards, et de proposer une analyse technique de l'implantation sous-marine. Sans compter qu'il faut proposer très vite les études de raccordement.
Si le dossier de réalisation est programmé pour la mi-2010, les onze mois qui restent ne seront pas de trop :
- montage financier (part budget de l'Etat, part régionale, contribution européenne -euro-iles ou autre)
- étude sous-marine
- raccordement et études géologiques,
- modèle économique "région corse" induit (et rentabilité de l'opération)
- études d'impact
Du pain sur la planche bien sûr, mais jusqu'où est-on allé dans cette voie ? Certains de ces points ont-ils été étudiés ? Je suis preneur de toute information à ce sujet.

samedi 13 juin 2009

L'Organisation Mondiale de la Santé confirme : le ridicule ne tue plus

J'hésitais dans le classement : suite de l'affaire Erignac ou épisode vaudevillesque des relations France - Corse. J'ai finalement opté pour la seconde solution. Voilà que le parquet général de Paris veut venger Wascogne en demandant des mesures disciplinaires aux bâtonniers du cru lesquels n'auraient pas dû refuser la commission d'office. Si cela peut se concevoir en terme de procédure pénale en droit interne, en revanche cela entre en conflit avec la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme (art. 6) et avec le simple bon sens. Saint Paul l'a dit une fois pour toute "la lettre tue, l'esprit vivifie" (2 Cor. 3. 6) même si cela visait, dans son contexte, la loi mosaïque. Décidément Paris ne comprend pas grand'chose à la Corse et tenir une bouffonnerie ("procès birman" en parlant de la conduite du procès Colonna) pour une insulte de lèse-justice c'est donner du poids au bouffon. Que cherche-t-on ? Espérons que les réponses mesurées et argumentées des bâtonniers aideront Paris à se contenter d'un point final.

jeudi 4 juin 2009

La présomption d'innocence taguée

Colonna défend la présomption d'innocence bafouée par Nicolas Sarkozy dans le cadre d'un procès intenté au civil (TGI de Paris, décision attendue pour le 8 juillet). Que n'attaque-t-il pas la société corse, les amis, les admirateurs ou les artistes muraux. La commune de Piana a pu se faire un jugement car, entre divers tags IFF, vergogna à te che vendi a terra, eviva a lotta armata ou merria (?) di Piana attenti., on a pu lire ceci.

vendredi 15 mai 2009

a lingua nustrale a casa cumuna

La commune de Galeria a voté le 7 avril dernier une délibération stipulant l'usage obligatoire de la langue corse un jour sur deux avec un compte rendu bilingue. Comme il fallait s'y attendre Corsica Libera soutient le maire (Corse matin 15 mai 2009) en soulignant que "seule l'officialisation peut sauvegarder notre langue", ce qui n'est pas faux. Ce raisonnement se heurte à la dure réalité d'aujourd'hui, à savoir que les corsophones vrais sont très minoritaires et qu'une telle disposition éloigne une frange du conseil du débat démocratique, et , en particulier, ... l'opposition qui est déjà en bute à des tracasseries permanentes comme des convocations à des heures impossibles pour qui a une activité professionnelle, par exemple.
Le plus drôle c'est que Daniel Rossi, le maire, n'est pas un nationaliste mais plutôt un corsiste gaulliste de gauche (un machin, quoi !) un chouïa provocateur qui ne pouvait ignorer qu'il allait droit à l'annulation par le contrôle de légalité.
Ainsi le sous-préfet de calvi a annulé la délibération comme il fallait s'y attendre. Au-delà de l'inconstitutionnalité de l'usage unique de la langue corse une fois sur deux, le contrôle de légalité pouvait également pointer le détournement de procédure en réservant la parole aux seuls corsophones voire à terme conditionner l'éligibilité de fait à la maîtrise de la langue.
La raison de l'acte municipal est donc trouble. Cela étant la question de la survie du corse est une vraie question.
Celle du français aussi dans le monde tel qu'il est où la France est à la planète ce que la Corse est à la France.