vendredi 15 mai 2009

a lingua nustrale a casa cumuna

La commune de Galeria a voté le 7 avril dernier une délibération stipulant l'usage obligatoire de la langue corse un jour sur deux avec un compte rendu bilingue. Comme il fallait s'y attendre Corsica Libera soutient le maire (Corse matin 15 mai 2009) en soulignant que "seule l'officialisation peut sauvegarder notre langue", ce qui n'est pas faux. Ce raisonnement se heurte à la dure réalité d'aujourd'hui, à savoir que les corsophones vrais sont très minoritaires et qu'une telle disposition éloigne une frange du conseil du débat démocratique, et , en particulier, ... l'opposition qui est déjà en bute à des tracasseries permanentes comme des convocations à des heures impossibles pour qui a une activité professionnelle, par exemple.
Le plus drôle c'est que Daniel Rossi, le maire, n'est pas un nationaliste mais plutôt un corsiste gaulliste de gauche (un machin, quoi !) un chouïa provocateur qui ne pouvait ignorer qu'il allait droit à l'annulation par le contrôle de légalité.
Ainsi le sous-préfet de calvi a annulé la délibération comme il fallait s'y attendre. Au-delà de l'inconstitutionnalité de l'usage unique de la langue corse une fois sur deux, le contrôle de légalité pouvait également pointer le détournement de procédure en réservant la parole aux seuls corsophones voire à terme conditionner l'éligibilité de fait à la maîtrise de la langue.
La raison de l'acte municipal est donc trouble. Cela étant la question de la survie du corse est une vraie question.
Celle du français aussi dans le monde tel qu'il est où la France est à la planète ce que la Corse est à la France.

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