lundi 10 août 2009

La charrue avant les boeufs (6 août 2009)

Ou de la consultation de la consulte.
L'autisme constutionnaliste a de beaux jours devant lui. On va se faire plaisir pendant les pluies d'automne sur le base d'un texte en douze points issu de la cogitatio consultae, premiers travaux rendus publics (à ma connaissance) de l'assemblée nationale provisoire "élue" en novembre 2008 et qui se veut donc, par là-même, assemblée constituante. La réflexion sur le développement économique de la Corse est à son niveau le plus conceptuel et opérationnel possible (au point mort, donc) mais il nous reste à faire 1789 et la suite (220è anniversaire, ça se fête !). Cela étant on y trouve de bonnes choses (préservation du patrimoine national), de très très bonnes (préservation du patrimoine individuel : plus d'ISF, donc ? hé ! hé !), des voeux pieux (le droit opposable au travail, c'est quoi ? c'est déjà dans le prémabule de la constution de 1946* avec le succès que ne manquera pas de souligner le 3 millionième chômeur). Quant à l'essence du peuple corse, cela laisse loin derrière le droit à la diversité (qui pourtant avait fait l'objet d'un projet de réforme du prémabule de 1958, réforme remise sous le boisseau) ; les Corses seraient-ils plus jacobins que les Français ? Saliceti, pas mort !
Et le developpement de l'activité, garant de celui de l'emploi, on n'en saura pas plus bien que de mémoire de constutionnaliste, le droit au travail n'a jamais garanti l'accès à l'emploi. Allons, chères têtes pensantes, penchez-vous donc sur les atouts économiques corses (penser l'île comme une plateforme de redistribution/transformation et non comme un ghetto à touristes et à restaurants à pizza).
Enfin, que veut dire 'moyens d'assurer la pérennité du patrimoine immatériel du peuple corse (sa langue, sa culture, son histoire)' ? Cela signifie-t-il une histoire officielle, constitutionnalisée ? Les plumes du paon ont du mourron à se faire.

* référencé dans le préambule de la constitution de 1958.

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